du 24 mars
 9 avril 2012

FREDERIC DUMOND Né en 1967
 
Artiste et écrivain transdisciplinaire, il explore le langage comme expérience de l’autre. Il travaille à une intelligence du sensible, via la langue et ses logiques, abordant la question des rapports entre ce qui est perçu et ce qui en est dit, ou représenté. Il déploie sa pratique en installations, performances, vidéos, livres, revues, pièces sonores, programmations…
L’écriture est ce qui fonde chaque pièce, chaque intervention : des premières années, où elle questionnait le potentiel littéraire du réel tel qu’il se présentait (contrats d’assurance, télévision, radio, rue…) aux projets les plus récents, où c’est le pouvoir d’agir du langage, sa dimension magique qui est convoquée…
 
Depuis l'origine de son travail dans le langage, il est question de parler toutes les langues, de travailler dans tous les modes d'expression, de pénétrer des contextes et des logiques propres, d'expérimenter des expressions autres, de s'y attarder un temps pour les comprendre et y écrire :
- d'où des projets développés à l'occasion de résidences à l'étranger ou en entreprise (Barcelone, Budapest, Yokohama, Québec, Rennes)
- d'autres travaillés dans des lexiques dédiés (publicité, communication, notices de médicament, journaux)
- d'où l'utilisation de médiums différents, pour leurs vitesses et dynamiques propres
 
Parallèlement, il développe une pratique de commissaire et programmateur
- il a commissarié en 2007 pour le centre d'art Villa des Tourelles à Nanterre "Télémétries artistes et télévision", a été l'un des commissaires de l'exposition vidéo "le réel, nouvel opium" à la Galerie des Filles du calvaire, Paris, en 2010, et prépare pour 2011/2012 "para doxa, hétérodoxies de l'événement" autour, autour du 17 octobre 1961.
- il est directeur de mémoires de 5e année, et programme des formes d'écritures contemporaines à l'Ensci, Paris.
 
PRESENTATION DE L'OEUVRE
 
Le bonheur

Le bonheur est un ensemble de pièces (photographies, installation, vidéo) dans lesquelles le texte questionne l'image, ou le réel.
Le bonheur est toute la machine désirante, à laquelle personne n'échappe, quelque soit là où l'on vit. Le bonheur est une théorie de désirs inscrits, qui sont les seuls espaces communs à tous dans nos sociétés.
Le bonheur est le répertoire de l'ensemble (partiel) de ce que chacun désire, à un moment ou à un autre. Pl emplit, pour peu qu'on se laisse aller, tout l'espace.
Pour la m'stra de Mende, le bonheur occupe la totalité des vitrines d'un magasin demeuré vide, comme le souvenir — ou la projection — de tout ce qu'il aurait été possible d'y trouver.